Si vous arrivez dans cette section sans connaissance particulière sur le sujet je vous invite à vous reporter au chapitre général sur les atomiseurs afin de pouvoir aborder celui-ci avec les connaissances nécessaires à sa compréhension.
Il existe 3 grandes familles de reconstructibles, que l’on va détailler ci-dessous :
1. Les drippers, ou RDA (Rebuildable Dripping Atomizer), ou atos dry

Le verbe « to drip » signifie « goutter », ou « tomber goutte à goutte ».
Le dripping, c’est l’action de recharger son dripper. Quand on recharge, on « drippe ».
Le fonctionnement d’un dripper est basé sur un plateau où la résistance et la mèche sont directement accessibles, afin de permettre d’alimenter cette dernière, à l’inverse d’un ato avec réservoir où la mèche est imbibée par capillarité. On soulève le top cap (la partie supérieure de l’ato) et on peut verser le juice directement sur la ou les mèches.
Les drippers offrent plusieurs avantages : d’abord ils permettent de changer de liquide plus facilement, et sont à ce titre souvent utilisés pour tester les nouveaux jus. Ensuite ils permettent, de part leur structure équipée d’airflows conséquents, de monter la puissance du mod à des niveaux inatteignables avec d’autres types d’atos (la quantité d’air joue un double rôle de « gardien » de la température et de « développeur » de vapeur. Il n’est pas rare de voir des gens vapper à 100 Watts avec un dripper. On atteint dans ces cas des quantités de vapeur impressionnantes.
A savoir sur les drippers
La grande majorité des drippers sont conçus pour une inhalation directe. Bien souvent, malgré la présence d’un réglage de l’airflow, la position minimum de ce dernier reste très aérienne, et pas forcément compatible avec une utilisation en inhalation indirecte. Voici les principales différences entre les deux types d’inhalation :
La première, c’est le volume d’air inspiré : dans le cas de l’inhalation indirecte, celui-ci correspond au volume de la bouche, dans le cas de l’inhalation directe c’est le volume des poumons. Je n’ai pas le ratio entre l’un et l’autre, mais vous constaterez vous-même que le volume de vapeur dégagé par une inhalation directe est bien plus massif.
La deuxième c’est l’effet ressenti de la nicotine : ceux qui passent en inspiration directe divisent très souvent leur taux de nicotine par deux. Y’a pas à dire, « ça pique plus »…
2. Les atos avec tank, ou RTA pour Rebuildable Tank Atomizer

Ce sont les atos reconstructibles équipés d’un réservoir.
Contrairement aux drippers, la chambre d’atomisation est généralement installée au cœur d’un réservoir, qui va alimenter la mèche de liquide par capillarité, via deux petits trous laissant passer le liquide dans la chambre, à l’endroit où le bout des mèches est disposé.
A savoir sur les RTA
Les différentes caractéristiques des RTA seront passées en revue dans la section qui suit avec les propriétés des atos. En attendant, il vous faut savoir qu’il existe également des reconstructibles hybrides entre RDA et RTA, souvent désignés par le terme RDTA. Dans ce cas le dripper est positionné au dessus d’un réservoir, et une pression sur le drip tip alimente la mèche en juice via le pas de vis.
3. Les atos « Genesis »

La particularité de ces atos est la disposition du réservoir sous la chambre d'atomisation. Ils ont été conçu pour être utilisés avec une mèche en acier inoxydable, en tissu d’acier pour être précis. On appelle cette matière le mesh.
Bien que nombreux sont ceux qui considèrent que la capillarité du mesh et son rendu des saveurs confèrent à ce type de montage la palme d’or de la vape, on voit aujourd'hui beaucoup de gens utiliser des genesis avec un montage coton. La difficulté de la réalisation d'un bon montage mesh n'est pas probablement pour rien dans ce dernier point.
A savoir sur les atos Genesis
Les atos de type genesis restent parmi les plus compliqués à monter, et le risque de point chaud (endroit du fil résistif qui a une valeur plus faible que le reste de la résistance) est élevé si le montage n’est pas parfait.
A noter également, le type de montage employé dans un ato genesis le rend généralement incompatible avec le transport (si on le reverse, ça fuit).
Les propriétés d’un atomiseur reconstructible
1. La facilité de montage
Comme vous le verrez dans le chapitre suivant, le montage de micro coil est loin d’être inaccessible, mais cela reste une opération manuelle minutieuse. La différence de rendu entre un montage mal effectué, un bon montage, et un montage parfait est saisissante.
2. Nombre de coils du plateau
Le plateau d'un reconstructible est prévu pour être monté en single (1 résistance) et/ou en dual coil (2 résistances), voire même en quad ou octo coils (4 ou 8). Même si les bidouilleurs trouveront toujours un moyen de monter 2 résistances sur les atos prévus pour une seule, l’air flow est souvent adapté au montage prévu par le constructeur. Il est important que l’arrivée d’air se fasse face à la résistance, ce qui peut être problématique dans le cas d’un ato prévu pour le single coil avec arrivée d’air par le bas par exemple.
Le fait de ne pas ventiler les coils suffisamment risque de faire chauffer l’ato de manière importante.
3. L’airflow
Voir la section précédente reliée aux résistances.
En parallèle, il est important de tenir compte des propriétés de l’airflow pour s'assurer qu’elles sont compatibles avec le tirage de son mode de vape préféré.
4. Capacité de la cuve / du tank
Si les drippers ne contiennent pas de réservoir, l’usinage du plateau est souvent fait pour constituer une sorte de cuve de rétention du liquide, avec la volonté d’augmenter la capacité en nombre de bouffées que l’on pourra tirer sans avoir à re-dripper.
5. Matière du tank
Je vous invite ici à vous reporter au premier chapitre sur les clearos, dans lequel vous trouverez quelques infos.
L'usage d'un reconstructible
Avant de se lancer dans le montage d'un reconstructible, il est important de d'abord le nettoyer.
Il ne faut pas négliger cette étape importante. Pourquoi ? D’abord parce qu’il peut contenir de l’huile ou d’autres produits qui ne feront pas bon ménage avec le liquide. Et deuxièmement parce qu’il peut dans le pire des cas contenir de la limaille de fer ou d’autres saletés que l'on ne veut pas voir finir dans sa bouche ou encore pire dans ses poumons…
Pour le nettoyage, voici les différentes options :
- Faire bouillir l’ato dans une casserole d’eau (attention à retirer les joints qui risquent de fondre).
- Laisser tremper l’ato 30 minutes dans du vinaigre blanc (auquel on ajoute parfois une cuillère de bicarbonate de sodium – attention ça mousse fort).
- Utiliser un nettoyeur à ultrasons
- Et last but not least : le lave vaisselle. Et oui il a ses adeptes…
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