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La santé

Approfondir

 

 

 

 

Je me suis beaucoup demandé comment je devais articuler ce chapitre tellement il y a à dire sur le sujet.

 

L’opinion publique tourne souvent autour du fait qu’on ignore les risques encourus à long terme, voire même ce que contiennent les liquides qu’on vape, voire même encore plus grave que ce serait finalement pire que la cigarette. La réalité, c’est que ce que s’il y a ignorance, elle concerne le fait qu’on en sait finalement beaucoup plus que ce que les gens pensent sur le sujet.

 

Avant de rentrer dans les détails je vais donc commencer par une vérité établie et indiscutable: En cas de passage de la cigarette à la cigarette électronique, « Les avis des experts suggèrent une diminution du risque pour la santé d'au moins 95% (soit 20 fois) par rapport au tabagisme ». Point.

 

Je ne suis pas scientifique, et mon avis ne vaut rien, c’est pourquoi je vous vous inviter à lire ou télécharger le rapport Clive Bates. Il est objectif (il ne fait de cadeaux ni à la cigarette, ni à la cigarette électronique), il est annoté des sources qui valident les propos référencés, et il est complet. Merci à l’AIDUCE d’en avoir assuré la traduction. Sa lecture vous prendra une bonne heure si vous le lisez en intégralité, mais vous pouvez parfaitement ne lire que les sujets sur lesquels vous vous interrogez.

 

Vous y trouverez des infos sur :

  • le fonctionnement des e-cigarettes

  • l’impact sur la santé des e-cigarettes

  • une analyse sur le bien fondé ou non des différents reproches faits à l’e-cigarette

  • et des aspects réglementaires

 

Etudes controversées, lobbysme et intérêts divers

 

L’industrie du tabac a réussi l’exploit de construire un business extrêmement profitable sur un produit qui tue un consommateur sur deux.

Je vous invite à regarder la petite vidéo ci-dessous pour avoir une idée de son mode de fonctionnement. Cette vidéo est produite par France télévision, au cas où vous auriez des questions sur son objectivité :

 

 

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les agissements de ces industriels, le livre « Golden Holocaust » vous fournira toutes les informations nécessaires.

Si je prends le temps de vous donner ces détails, c’est pour vous faire comprendre ce que l’industrie du tabac est prête à tout pour défendre ses intérêts, qui je le rappelle à nouveau, tuent une personne sur deux qui achète leur produit, soient 73 000 personnes par an en France.

 

Ces industriels disposent de pas loin de 200 lobbyistes à la commission Européenne. Leur travail consiste à influencer les politiciens pour les empêcher de voter le passage de toute loi anti-tabac.

 

Je vous laisse facilement imaginer de quel œil ils peuvent voir un produit qui a permis à 400 000 français d’arrêter de fumer sans effort.

 

Leur première stratégie a donc consisté à reproduire à l’inverse la méthode qu’ils avaient appliqué à l’époque pour empêcher la reconnaissance de la qualité addictive de la nicotine : brouiller les pistes. Comment ? En finançant des études réalisées dans des conditions inappropriées, ceci dans le but de parvenir à des résultats qui vont dans leur sens : démontrer que la nicotine ne créait pas d’addictions dans les années 1950, et démontrer que la cigarette électronique est hautement nocive dans les années 2010.

 

En parallèle de ça, et au vu de l’importante baisse de fumeurs imputables à la cigarette électronique, leur deuxième stratégie a consisté à intégrer le marché de la cigarette électronique. Ils ont sorti en 2015 des cigarettes électroniques grand public basées sur un modèle dépassé, qui a prouvé son inefficacité. Leur intérêt à peine masqué est le suivant : répondre à la demande des fumeurs qui veulent arrêter en leur proposant un produit avec lequel ils n’y parviendront pas. La supercherie est écoeurante. Leur produit ne fonctionne qu’avec des cartouches vendues dans les tabacs (demandez à un alcoolique si la meilleure stratégie pour arrêter est d’aller dans un bar plusieurs fois par semaines), et qui ne sont disponibles qu’avec un taux de nicotine de 19mg. Quand on sait que tout vapoteur a pour vocation de baisser le taux de nicotine de ses liquides au gré des mois, on comprend sans peine que ce n’est pas l’industrie du tabac qui va l’y aider.

 

Mais revenons à cette première stratégie qui consiste à brouiller les pistes en finançant des études impartiales en prenant un exemple précis :

 

Il y a quelques mois, une étude publiée dans un journal scientifique très sérieux a déclaré que la cigarette électronique produisait des quantités importantes de formaldéhydes, une des nombreuses substance cancérigènes présentes dans la cigarette, dans des quantités supérieures à celles retrouvées dans la fumée de cigarette.

Le lendemain, la moitié des médias français publiait des titres tels que : « la cigarette électronique plus cancérigène que le tabac ».

L’analyse de l’étude a démontré que la cigarette électronique en questions avait été utilisé dans des conditions d’utilisation qui avaient généré une surchauffe de l’équipement jusqu’à une température supérieure à 250°C, température à laquelle ces formaldéhydes se forment. Ce que l’étude a par contre au mieux ignoré, et au pire caché, c’est que les conditions d’utilisation ne permettent pas le fonctionnement adéquat de la cigarette électronique, empêchant l’alimentation en liquide de la mèche, ayant pour effet de générer des vapeurs que leur goût brûlé et piquant rend invapable. Pour prendre un exemple comparable, c’est comme si ces scientifiques avaient mené une étude pour prouver que la viande est cancérigène en la laissant cramer 4 heures sur un barbecue. Nul doute qu’ils seraient parvenus au même résultat…

J’ajoute que les formaldéhydes ne sont qu’une infime partie des produits cancérigènes de la cigarette, on sait tous que c’est le goudron et les métaux lourds qui sont les plus nocifs, mais ça n’a pas empêché tous les médias de reprendre l’information en cœur.

Quand quelques jours plus tard, il a été prouvé que l’étude était erronée, personne n’a repris l’info.

Le lendemain, mes collègues qui me voyaient me disaient : « tu devrais pas fumer ce truc, c’est pire que la clope… »

Lobby du tabac 1 – Cigarette électronique 0

 

Il existe heureusement quelques spécialistes dans le monde qui ont fait de la cigarette électronique leur spécialité, et qui mènent des recherches qui nous apprennent régulièrement beaucoup sur les risques.

 

Les doutes qui existent, en route vers une vape propre

 

On aurait tort de tout ignorer au nom du sacro saint principe que la vape est moins nocive que la cigarette.

Si cela une réalité incontestée, il est tout à fait judicieux de se préocupper de réduire encore plus les conséquences sur la santé que la vape peut provoquer. Je rappelle que ce n’est pas un produit anodin.

 

  1. les liquides

 

Certains produits sont identifiés comme nuisibles et donc à éviter : diacétyl, acetoin… Il n’existe cependant pas à l’heure qu’il est de mesure empêchant les fabricants d’utiliser ces composants s’ils le souhaitent.

 

Une nouvelle norme AFNOR vient de voir le jour, proposant des critères à respecter pour la confection d’un e-liquide sain pour le vapoteur.

A l’heure d’aujourd’hui, les fabricants ne sont pour autant astreints à aucune obligation à part celles du respect de bonnes conditions d’hygiène et de la fourniture d’une fiche de données de sécurité en cas de demande. L’adhésion à la norme AFNOR se fait de manière volontaire.

 

Des récentes études ont suggéré que certains arômes sont plus nocifs que d’autres. Le docteur Farsalinos a recommandé de limiter la consommation de liquides sucrés, et en particulier les liquides gourmands et crémeux tels que les Custard.

 

Une autre étude a révélé que la sucralose, un additif utilisé pour son pouvoir sucrant ne se détériore pas intégralement, et suggère donc qu’il vaut mieux éviter de l’utiliser si l’on souhaite réduire les risques.

 

Personne n’a déclaré qu’il fallait arrêter immédiatement l’usage de ces produits, mais pour ceux qui souhaiteraient vaper dans des conditions de sécurité optimales, il m’est apparu judicieux de vous préciser qu’on recommande la modération dans l’usage des produits indiqués ci-dessus, et que des études plus poussées sont en cours.

 

  1. les micro-coils

 

Une nouvelle a récemment fait grand bruit dans le monde de la vape : Farsalinos a déclaré que le fait de chauffer une résistance au point qu’elle rougisse avait pour effet d’en modifier sa structure moléculaire, favorisant la présence de micros particules de métal dans la vapeur.

 

Le fait que la préparation d’un microcoil implique le chauffage au rouge de cette résistance, et que donc plus de 9 personnes sur 10 qui utilisent des atomiseurs reconstructibles fassent des microcoils vous donnent une idée de l’onde de choc que cette nouvelle a généré sur la communauté.

 

Le Dr Farsalinos a confirmé que ce n’était pour lui qu’affaire de bon sens que d’éviter le chauffage au rouge, en précisant bien que chacun était libre de faire ce qu’il voulait, mais que vu que ce procédé n’était pas obligatoire (on peut faire des résistances avec des spires non serrées, ou bien faire des microcoils sans les chauffer au rouge avec un outil approprié), il lui semblait bon de l’éviter.

 

Chacun fera donc ce qu’il voudra… 

 

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